Centre scolaire Samuel-de-Champlain

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Dans le cadre de son cours d'art et du Mois de l'histoire des Noirs, Steven Takam, élève de 12e année de notre école, a réalisé cette oeuvre à la fois troublante et touchante. Et voici son message:




 

Si je vous posais la question de savoir : « êtes-vous libre? », que me répondriez-vous?

Pour ma part, à force d’observer le monde qui m’entoure, j’ai fini par arriver à une conclusion à laquelle vous aussi êtes certainement arrivés à un certain point de votre vie; je veux bien sûr parler de la condition d’esclaves à laquelle est soumise la quasi_ si ce n’est la totalité de l’humanité.

George Orwell, il y a quelques décennies, parlait déjà d’un monde ressemblant au nôtre aujourd’hui, celui où les hommes sont soumis à une autorité contre laquelle ils ne peuvent pas se rebeller. Mais avons-nous véritablement migré vers ce monde tel qu’on le connaît aujourd’hui? Ou alors avons-nous toujours été dans cette situation?

Alors, je vous repose la question : « êtes-vous libre? ». Je crois que vous connaissez certainement très bien la réponse à cette question.

Cette illustration que j’ai faite (« le prisonnier du 21e siècle ») n’est en fait que le reflet de la perception que j'ai du monde, ou plus précisément du système auquel sont soumis les humains. Un système, une autorité qui nous observe en permanence, nous presse, nous enchaîne, restreignant ainsi notre liberté de pensée, d’expression et d’action, et assombrissant même notre conception et même notre conscience du bien et du mal.

Vous en êtes sûrement conscients, nous en sommes tous conscients, du fait que la liberté que nous vend le système est factice, ce n’est qu’une illusion utilisée pour nous garder en esclavage. La preuve en est que le vice et le malheur dans le monde, malgré toutes les avancées, fussent-elles technologiques, médicales ou économiques, ont atteint des proportions jusqu’alors inégalées.

Nous en sommes tous conscients et pourtant, pourquoi nous soumettons-nous? Pourquoi menons-nous en permanence ce combat contre nous-mêmes qui nous fait souffrir, tant bien sur le plan physique que psychologique? Pourquoi acceptons-nous de vivre dans le stress et dans l’anxiété constante que cause le fait de vouloir toujours bien paraître aux yeux des autres? Je ne peux pas vous donner une réponse claire par rapport à cela. Tout ce que je sais, c’est que moi aussi, il m’arrive parfois de tomber dans ce piège. Je ne veux pas parler du piège de la soumission, car la société dans laquelle nous vivons est faite de règles et de consignes auxquelles doivent se soumettre toutes les espèces pour y maintenir un équilibre durable. Ainsi, du fait de son essence, la société et le système sont faits pour qu’on s’y soumette. Nous naissons dans le monde pour nous soumettre. Le danger, c’est de ne plus prêter attention à cette condition d’esclave à laquelle chacun d’entre nous est soumis, de ne plus porter un regard critique à nos autorités, et d’arrêter de faire un arbitrage sérieux entre nos valeurs et celles que nous imposent ces autorités. Comme l’expérience de Milgram l’a si bien prouvé, il est facile de juste fermer les yeux et d’obéir bêtement aux autorités, mais tellement plus difficile de penser, de réfléchir et de savoir désobéir quand les circonstances l’exigent; car ça prend beaucoup de courage et de volonté pour désobéir à une autorité que nous légitimons.

« Nous sommes des humains, nous ne sommes pas des bêtes », c’est ce que nous aimons à penser et pourtant, plus le temps passe et plus cette affirmation est remise en question; car qu’est-ce qui nous distingue des animaux, si ce n’est notre capacité à prendre des décisions et agir à la suite d’une mûre et longue réflexion. Si donc nous arrêtons de penser, pour ne plus qu’obéir machinalement et indistinctement à des ordres que nous recevons d’un maître dont nous ne connaissons même pas les intentions, ne sommes-nous pas semblables à des moutons que l’on mène en pâture à la l'abattoir?

Je suis un artiste, pas un révolutionnaire; et en tant que tel, mon but n’est pas de soulever des masses pour conduire une révolte ou une manifestation; car la violence n’engendre que la violence et une milice qui détrône une autorité par la violence ne devient rien d’autre que le nouveau symbole de domination. Dieu lui-même nous invite à nous soumettre à toutes nos autorités, lui étant le premier. Non, mon but au travers de cette illustration est une prise de conscience collective. Afin qu’en tant qu'individus, mais aussi qu’en tant que groupe, nous puissions pleinement prendre conscience de notre condition, l’accepter tout en y portant en permanence un regard critique.

Mes dessins ne changeront pas le monde. Aucune manifestation ni révolution ne l’a fait. Mais si, à vous qui la regarder, cette illustration vous parle, si vous vous identifier en ce personnage, n’en ayez point honte, car vous n’êtes et ne serrez certainement pas la seule personne dans cette situation. Mais si en effet, cette peinture stimule quelque chose en vous, dans ce cas, je vous invite à vous poser la question suivante : « suis-je libre? »

Pour moi, la liberté n’est trouvée que lorsque les chaînes et le joug qui nous entravent sont doux; car cette douceur est la preuve indéniable que ces chaînes, c’est nous qui les avons choisies.





Collaboration spéciale

Steven Takam
Élève de 12e année
Centre scolaire Samuel-de-Champlain


(c) Tous droits réservés

Dieppe, le 9 février 2023 – Le rapport annuel 2021-2022 du District scolaire francophone Sud (DSFS) a été lancé hier, le mercredi 8 février 2023, à l’occasion de la réunion du Conseil d’éducation (CED).


« Sous le thème L’innovation pédagogique, c’est l’affaire de tous, ce document reflète comment l’année 2021-2022 s’est inscrite dans la poursuite des grandes orientations de notre cadre stratégique 2021-2026. Il évoque la grande volonté des membres de notre personnel, des personnes apprenantes et des membres de la communauté de poursuivre la transformation pédagogique », a souligné Mme Monique Boudreau, directrice générale du DSFS, lors de la réunion du CED.


Dans ce rapport annuel, qui fournit les résultats financiers et des données intéressantes sur notre district scolaire, les thématiques suivantes y sont notamment abordées : le projet novateur S’entr’Apprendre; le projet de vie et de carrière; la visée en construction identitaire; la stratégie de fidélisation et de recrutement du personnel; les Services d’accueil et d’accompagnement aux nouveaux arrivants; et les initiatives en santé mentale.


Vous pouvez consulter le rapport annuel 2021-2022 en cliquant ici.


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Source :
Jean-Luc Thériault
Directeur des relations stratégiques par intérim
District scolaire francophone Sud
Jean-Luc.Theriault@nbed.nb.ca


La campagne pour le nouveau terrain de jeu scolaire-communautaire de Samuel-de-Champlain est officiellement lancée!

Nous avons besoin de votre aide et de votre générosité, afin de faire circuler l'information et de recueillir des dons. L'objectif est de 520 000$ et les chèques au nom de la Fondation Samuel-de-Champlain sont acceptés, ou encore les virements effectués sur le site de CanaDon.org (lien ici:  https://www.canadahelps.org/fr/organismesdebienfaisance/fondation-samuel-de-champlain-inc/   ), hyperlien qui peut être aussi trouvé sur l'affiche officielle en scannant le code QR.

Chaque don de 20$ et plus vous donne droit à un reçu pour vos impôts.

Rappelons que les élèves ont choisi le design gagnant parmi trois soumissions proposées. Il y aura plusieurs structures inclusives pour accommoder tous les âges et habilités.

Merci à l'avance de votre soutien et ensemble, nous pouvons offrir à la communauté plus qu'un terrain de jeu, mais un terrain de vœux!


« Qu’est-ce que vous faites pour votre mieux-être ou celui de votre entourage? »

C’est la question qui a été posée aux élèves et aux membres du personnel au Centre scolaire Samuel-de-Champlain dans le cadre de la Journée Bell Cause pour la cause qui a eu lieu le 25 janvier dernier.

La Journée Bell Cause pour la cause est une initiative créée par Bell Aliant en 2010 afin de lutter contre la stigmatisation, améliorer l’accès aux soins, soutenir la recherche de classe mondiale et faire preuve de leadership en matière de santé mentale au travail. Depuis la création de cette journée, environ 139 588 747,75$ en dons ont été donnés par Bell à plusieurs initiatives de santé mentale canadiennes.

La campagne Bell Cause de 2023 était un peu différente cette année. L’accent était sur les façons de créer un changement positif et passer à l’action en posant l’un des gestes suivants :

  • Choisissez et soutenez un organisme en santé mentale
  • Hissez la lutte contre la stigmatisation vers de nouveaux sommets en engageant la conversation
  • Apprenez-en plus sur ce que fait votre école, votre employeur ou votre collectivité pour changer les choses en santé mentale
  • Nourrissez votre bien-être et appliquez des stratégies favorisant une santé mentale positive
  • Guidez vos proches qui ont des enjeux de santé mentale vers des ressources
  • Encouragez une initiative ou un événement en soutien à la santé mentale
  • Ralliez-vous au mouvement et partagez vos actions en utilisant le mot-clic #BellCause


Dans le but de commencer la discussion et d’encourager les élèves et les membres du personnel à réfléchir sûr qu’est-ce qu’ils font pour soigner leur santé mentale, l’activité du mur de bulles a été créée.


Mur de bulles
Les bulles seront affichés pendant les prochaines semaines au Centre scolaire Samuel-de-Champlain.


« En écrivant leur stratégie sur les bulles, ça permet de partager des stratégies avec la collectivité de l’école avec l’espoir de créer un genre de boîte à outils qu’ils peuvent piger lorsqu’ils l’ont de besoin », explique Mme Lynn Garrett, mentor en mieux-être pour les élèves de la 6e à la 8e année du Centre scolaire Samuel-de-Champlain.

L’activité était un succès malgré la demi-journée de classe. Sans doute, plusieurs ont profité de la Journée Bell Cause afin d’avoir des discussions à propos de la santé mentale et ont utilisé des stratégies pour améliorer leur mieux-être. Souhaitons que cette conversation continue pour les 364 jours à venir.


Pour plus d’informations à propos de la Journée Bell Cause pour la cause :

https://cause.bell.ca/


Si vous ou une personne de votre entourage avez besoin d’aides, n’hésitez pas à consulter les ressources suivantes :
Capture décran 2023 01 30 134114


Collaboration spéciale:
Lynn Garrett, Mentor en mieux-être
Ricky McIntyre, Travailleur social (vie-carrière)

Dieppe, le 13 janvier 2023 — Voici quelques faits saillants de la 105e assemblée ordinaire du Conseil d’éducation (CED) du District scolaire francophone Sud (DSFS), tenue le mercredi 11 janvier 2023 à l’école Louis-J.-Robichaud de Shediac.


PCE et PCEMT
Jessica Thériault-Doucet, agente pédagogique, a fait une présentation sur le Programme de compétences essentielles (PCE) ainsi que sur le Programme de compétences essentielles au marché du travail (PCEMT). Pour certaines de nos personnes apprenantes, le milieu d'apprentissage traditionnel n'est pas nécessairement adapté à leurs besoins. Ces programmes ont donc pour objectif de leur offrir les outils dont elles ont besoin pour voler de leurs propres ailes à la fin de leur parcours scolaire.


L’objectif du PCE est de développer les compétences requises pour poursuivre des études au collège dans un métier qui correspond aux intérêts et aux besoins de vie-carrière des personnes apprenantes. Il est reconnu pour l’instant par le CCNB et certains collèges privés.


L’objectif du PCEMT est de développer, chez les personnes apprenantes, les compétences requises pour accéder directement au marché du travail dans un métier non spécialisé qui correspond à leurs intérêts et à leurs besoins de vie-carrière.


Les deux programmes sont implantés dans toutes les écoles secondaires du DSFS et 156 personnes apprenantes y sont présentement inscrites.


Petite enfance
Mélanie Moreau, directrice adjointe des Services à la petite enfance, et Lyne Maillet, orthophoniste, ont présenté le programme Parle-moi.


Mis en place au Nouveau-Brunswick en 2004, ce programme a comme mandat d’outiller les adultes qui font partie de la vie de l’enfant afin de prévenir les retards du développement langagier. Il a comme mission de renforcer les capacités des parents, des partenaires de la petite enfance et de tous les autres adultes importants dans la vie des enfants.


Mme Moreau a mentionné que certains services sont offerts à la grandeur du territoire du DSFS, mais que la distribution d’autres services n’est pas égale partout.


Le DSFS possède, depuis 2004, le même nombre d’orthophonistes à temps plein malgré la hausse d’inscriptions d’élèves. Le nombre d’ETP (postes équivalent temps plein) n’est pas suffisant vu la forte la demande. Le président du CED mentionne qu’un suivi sera fait pour tenter d’améliorer la situation.


Politique 3.11 — Gestion du district dans un milieu minoritaire
Monique Boudreau, directrice générale du DSFS, a mentionné qu’un sondage sera bientôt envoyé aux parents ainsi qu’aux personnes apprenantes dans le but d’obtenir de l’information sur les motifs qui font en sorte que certaines personnes apprenantes quittent ou souhaitent quitter le DSFS pour poursuivre leur parcours scolaire dans un district anglophone.


Budgets
David Després, directeur des Services administratifs et financiers, a annoncé que le DSFS a reçu des fonds du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance et que le déficit budgétaire sera un peu moins élevé que prévu.


Le DSFS prévoit un déficit budgétaire d’un peu plus de deux millions $. Rappelons que le District est en croissance constante et que des ressources et du financement sont nécessaires compte tenu, entre autres, de l’augmentation des inscriptions des élèves issus de l’immigration.


Conseil de la jeunesse
Alexia Tomasello, élève conseillère et membre du Conseil de la jeunesse du DSFS, a mentionné que les membres du Conseil se rencontrent une fois par mois depuis le début de l’année scolaire et que la santé mentale est l’une de leurs priorités.


Prochaine réunion
La prochaine réunion ordinaire du CED aura lieu le 8 février 2023. Les ordres du jour, procès-verbaux et documents publics des réunions sont également publiés sur le site Web du DSFS, sous l’onglet « Conseil d’éducation ».


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Source :
Jean-Luc Thériault
Directeur des relations stratégiques par intérim
District scolaire francophone Sud
Jean-Luc.Theriault@nbed.nb.ca

 

 

Une douzaine d’élèves de niveau secondaire inscrits au cours de droit de M. Simon Paulin du Centre scolaire Samuel-de-Champlain de Saint-Jean souhaite paver la voie à la réconciliation avec les peuples autochtones du Nouveau-Brunswick. Ils ont officiellement lancé une campagne le 15 décembre dernier pour que le fleuve Wolastoq retrouve son nom. La symbolique serait particulièrement forte, puisque c’est justement l’explorateur français dont l’école de Saint-Jean tire son nom qui a changé le nom du fleuve, lorsqu’il a jeté l’ancre dans l’embouchure du cours d’eau, le jour de la Saint-Jean-Baptiste 1604.

Après avoir organisé deux cérémonies des couvertures, l’une pour les élèves et l’autre pour le public, et qui racontaient l’histoire du point de vue des peuples autochtones de l’île de la Tortue (Amérique du Nord), les élèves du cours de droit de M. Paulin du Centre scolaire Samuel-de-Champlain de Saint-Jean ont décidé qu’il était temps de corriger certaines erreurs du passé et que le Nouveau-Brunswick était bien placé pour être un modèle de Réconciliation et de justice réparatrice.

« Nous avons rencontré la semaine passée des élèves des classes de français 10 et 11 de l’école secondaire Sainte-Anne de Fredericton, qui vont à leur tour l’apporter à leur cour de droit » raconte Kelcy Levesque, élève de 12e année. « Ils étaient absolument d’accord que des changements doivent être faits et nous espérons que le public et les médias vont nous appuyer ». Déjà, le groupe d’élèves de M. Paulin a reçu une autre invitation à faire une présentation au cours des prochaines semaines, cette fois aux élèves de l’école Mathieu-Martin, à Dieppe.

« C’est tellement impressionnant de voir les élèves travailler tellement fort afin de faire un changement positif dans la communauté », explique M. Paulin, enseignant du cours de droit au Centre scolaire Samuel-de-Champlain. « C’est beau de les voir réagir de manière positive après l’enseignement de la Piste des larmes, l’activité de la couverture, l’histoire difficile des peuples autochtones. Je n’aurais jamais cru que les élèves seraient autant passionnés d’apporter cette justice réparatrice ».

Rappelons que les terres sur lesquelles nous sommes rassemblés au Nouveau-Brunswick font partie du territoire traditionnel non cédé des Wolastoqiyik (Malécites) et des Micmacs. Ce territoire est visé par les « traités de paix et d’amitié » que les Wolastoqiyik et les Micmacs ont d’abord conclus avec la Couronne britannique en 1726. Les traités en question ne comportaient pas de clause relative à la cession des terres et des ressources, mais reconnaissaient de fait le titre des Micmacs et Wolastoqiyik et définissaient les règles quant à ce qui devait être des relations durables entre les nations.

Un premier pas concret pour une reconnaissance territoriale et un geste d’amitié serait de redonner aux lieux principaux de la province leur appellation d’origine ou d’accepter une double nomenclature autochtone/franco-britannique. Car après tout, l’île de la Tortue était habitée depuis plus de 13 000 ans (de récentes études ramèneraient cette barre à plus de 30 000 ans) avant que les Européens ne « découvrent » l’Amérique.

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